Transfert de savoir
À partir d’aujourd’hui, le secteur de l’aéronautique marocain présentera ses atouts au Salon international de Seattle, aux USA. C’est un rendez-vous incontournable des industriels de l’aéronautique, et notre pays fait désormais partie de ces Nations qui en ont fait une spécialité. Moins d’une semaine après la signature du grand projet de Renault pour un milliard d’euros, le Maroc fait à nouveau parler de lui dans une branche qui se profile, dans un avenir proche, comme troisième secteur exportateur du pays. Derrière la désormais puissante industrie automobile et le mythique secteur phosphatier, l’aéronautique se positionne sur le podium avec assurance. Le Maroc se présentera ainsi fort de la confiance de grands groupes mondiaux tels que Boeing et Bombardier, mais devra, à l’instar de l’automobile, chercher y à améliorer le taux d’intégration. C’est là le défi majeur du ministère du Commerce et de l’industrie, car l’amélioration de ce taux est beaucoup plus compliquée puisqu’elle requiert une grande maîtrise technologique. Et si, aujourd’hui, le Maroc a mis en place une école de formation dédiée à cette industrie, ce qui constitue une excellente démarche, le pari est loin d’être gagné. Un grand groupe de l’industrie aéronautique avait affiché son intérêt pour le Maroc, quitte à former aux USA formateurs et encadrants. L’autre challenge du pays de porter la part de l’industrie dans le PIB de 14 à 21% à horizon 2020, paraît plus que jamais réalisable. L’optimisme est permis.