Opinions

Stratégies et effet d’annonce

Une stratégie de formation professionnelle a été lancée en grande pompe en présence de grandes personnalités marocaines. Ce qui interpelle, au-delà du coût exorbitant arrêté à 66 MMDH, c’est ce chiffre de 10 millions de demandeurs d’emploi à l’horizon de 2021. À cet égard, il y a lieu de relativiser la teneur de cette annonce, car le Maroc ne dispose ni des ressources humaines, ni des infrastructures nécessaires à la réalisation de ce programme. Ce constat émane d’une expérience marocaine où plusieurs «feuilles de route», «stratégies» ou autres «visions» se sont avérées être des pétards mouillés. Il ne s’agit nullement d’un jugement d’intention, mais force est de constater que, sous ce seul gouvernement, il y a eu une multitude de stratégies annoncées dans plusieurs domaines qui n’ont encore pas engendré le moindre changement. Les exemples sont légion, comme la Stratégie nationale de l’emploi, la Stratégie de lutte anti-corruption, etc. À six mois des élections législatives, le gouvernement devrait traiter ses dossiers par priorité. On ne peut pas balancer des programmes étalés sur 5 -voire 10 années- quand on est, théoriquement, à seulement quelques semaines de la fin d’un mandat. D’aucuns diront que l’Exécutif respecte la continuité de l’État. Non, ce n’est pas le cas, et l’expérience nous a souvent montré des programmes qui ont coûté des milliards avant d’être abandonnés par les successeurs, au pouvoir. Le cabinet Benkirane gagnerait à se concentrer, durant les 3 mois opérationnels qui lui restent, sur l’épineux dossier de la retraite et les quelques lois organiques qui subsistent. 



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