Rigueur salutaire
Hassad a bien fait de diligenter des missions d’audit dans l’enseignement du secteur privé. Une action louable sur le fond et la forme car ce secteur avait bien besoin d’un diagnostic sur la pédagogie, les programmes et la rigueur. Il faut le dire clairement, si l’enseignement privé est un appui à l’école publique, il demeure tenu par un cahier des charges à respecter scrupuleusement.
Or, en pratique, les associations des parents d’élèves ont été, depuis des années, livrées à elles-mêmes et n’ont jamais trouvé d’échos au niveau de la tutelle. C’est pourquoi cette vague de contrôle est salutaire car dissuasive et révélatrice des maux qui rongent cet univers.
D’ailleurs le taux de 76% d’institutions contrôlées ayant des dysfonctionnements, aux niveaux pédagogiques, organisationnels et de programmes, est révélateur. Sur la forme, le timing est bien réfléchi car permettant à ces institutions de se mettre à niveau avant la rentrée scolaire et universitaire 2017-2018. Maintenant, le ministère ne devrait pas se limiter à ce premier échantillon et gagnerait à généraliser cette opération coup de poing, la première du genre. Certes, les moyens du ministère sont limités mais il faudrait redéployer les ressources dudit ministère vers les compartiments productifs.
À ce sujet, la tutelle investit sur la qualité, ce qui est somme toute normal car le privé devrait se démarquer du public de par sa qualité et sa rigueur pour justifier des tarifs, souvent exorbitants, imposés aux parents. Lesquels parents, qui osent contester une non-qualité, sont purement et simplement présomptueux de placer leur progéniture ailleurs ! Un diktat avec lequel on doit en finir.
