Revers de la médaille
Le Maroc s’est engagé sur plusieurs fronts en Afrique. En diplomatie, en économie, dans le social, le royaume a noué des centaines de conventions, publiques et privées, dans la moitié des pays africains.
À présent, il y a lieu d’assurer le suivi et de superviser la phase de concrétisation. Et c’est là que nous sommes attendus au tournant, car nos adversaires s’entêtent à répéter, y compris dans l’enceinte de l’Union africaine, que «le Maroc jette de la poudre aux yeux». On sait pertinemment que la pilule est dure à avaler, surtout pour le gazoduc Nigeria-Maroc et l’usine d’engrais en Éthiopie. Deux poids lourds de l’Afrique et pourtant historiquement hostiles à la marocanité du Sahara, mais qui commencent à mettre de l’eau dans leur vin grâce à la coopération économique. Une coopération qui doit être consolidée et développée par des commissions de suivi et de supervision. Il n’y a pas pire, dans une relation bilatérale, que de ne pas tenir ses engagements ou de les laisser traîner.
D’ailleurs, nous apprenons que la Guinée s’apprête à recevoir, dès lundi, une première cargaison de 27.000 tonnes d’engrais dans une ambiance festive. C’est dire à quel point les attentes sont grandes et, de facto, leur satisfaction très bien accueillie. De la même façon, nous avons assisté à la supervision, par le roi himself, de l’état d’avancement de l’aménagement de la baie d’Abidjan. Il avait par ailleurs promis aux Malgaches de revenir à Madagascar dans un an pour superviser les travaux des projets marocains. Les responsables de ces chantiers sont donc avisés.