Prochain gouvernement: à quoi faudra-t-il s’attendre?
Les tirs croisés subis par l’Exécutif sous la coupole placent décidément bien haut la barre de la performance pour le prochain gouvernement. La notation de l’opposition, quant à l’efficacité du gouvernement El Otmani, est des plus sévères, et l’appréciation faite de cette mandature ressort négativement, pour le moins qu’on puisse en dire ! Et même l’argument de la crise sanitaire, qui aurait pu lui permettre de sauver quelque peu la mise, ne semble aucunement recevable dans le clan des partis adverses.
Ne le nions pas, certes bien des dossiers n’ont pas été dénoués au cours de l’actuel mandat, et bien d’autres décisions controversées ont suscité l’ire des citoyens, mais sur d’autres plans, l’équipe gouvernementale a cravaché vigoureusement pour opérer les changements promis. La crise sanitaire a, bien évidemment, accéléré nombre de chantiers nationaux stratégiques, mais le fait est que le bulletin de notes du gouvernement comporte objectivement des résultats positifs.
L’opposition, qui n’en a cure, n’a pas eu la main tendre dans sa lecture du bilan de ce mandat. Peut-être est-ce en raison de la nature de certaines instances et autres patates chaudes léguées au successeur que l’opposition estime que le gouvernement s’est «planté»? En tout cas, si ce n’était pas sur ce volet de la performance qu’El Otmani avait été «tailladé», l’opposition n’aurait pas raté l’occasion de le «fusiller» au sujet du climat politique et de l’homogénéité gouvernementale. Et c’est bien ce qui s’est passé, en dépit de tous les arguments brandis par le chef de gouvernement.
En politique, la moindre dissonance, le moindre couac… ne s’oublient pas et vous sont opposés chaque fois que vous «osez» défendre un bilan positif. C’est aussi cela, la politique ! Tout cela pour dire que le prochain gouvernement doit être conscient que ni ses rivaux, ni les citoyens, et encore moins la conjoncture ne lui permettront la moindre relâche ou la plus infime bévue. Tolérance Zéro ! Chaque parti qui prétendra désormais à la tête du podium électoral devra définitivement s’en convaincre, et avoir les tripes pour foncer. «Tchatcheurs» et fans de la popularité, s’abstenir !
Meriem Allam / Les Inspirations Éco