Pourquoi l’espoir est permis
La dernière sortie du HCP redonne l’espoir d’une reprise de l’économie nationale. Les chiffres de Lahlimi évoquent une amélioration de la croissance au terme du troisième trimestre 2018 (2,8%) par rapport sur une année glissante (2,4%), ce qui dénote d’une certaine dynamique. Ces facteurs, conjugués aux récentes déclarations du ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, augurent d’une bonne fin d’année en termes de business.
Cependant, cette dynamique de croissance est tributaire du respect des engagements pris par Benchaâboun. L’homme s’est dit déterminé à pousser les établissements publics à régler leurs arriérés au profit des PME -en priorité- et a sommé le secteur public de s’ériger en exemple, donc en bon payeur. Deuxième déclaration, non des moindres: la récupération de 40 MMDH en guise de remboursement des arriérés de TVA en faveur des entreprises. L’impact de ces deux mesures est indéniable. Redémarrage de la machine d’investissement interne, règlement des arriérés et stimulation de la consommation. Une fin d’année, a priori, sur les chapeaux de roues, et la machine devrait redémarrer en vue d’une bonne année 2019.
L’espoir est donc permis, à condition, encore une fois, que l’État injecte du cash dans un circuit économique «asséché», pâtissant d’un manque de liquidité. Il faut rappeler que cela fait bientôt deux ans que les remous politiques malmènent l’économie, installant une morosité qui n’a que trop duré. Il va falloir tourner cette page et appréhender l’avenir tout en gardant en tête le potentiel réel du pays, porté, il faut le reconnaître, par le budget public qui s’avère être le moteur incontestable de l’économie générale et le premier client du secteur privé. Vivement donc l’ouverture du robinet des 40 MMDH !
