Pourquoi Dubaï ?
Lorsqu’on enclenche un processus d’amélioration, quel qu’il soit, il est toujours recommandé de prendre le leader pour référentiel. Analyser ses points forts, comprendre sa stratégie, s’inspirer au mieux de son business model et modeler le tout en fonction de ses propres atouts, acquis et contraintes. Les experts en stratégie sont nombreux à préconiser ce mode d’action.
Cette démarche est transposable à moult domaines, mais ici, nous l’appréhenderons dans le cadre de la réflexion sur les critères ayant permis à Dubaï de se positionner récemment comme première ville arabe, et troisième au monde, en matière d’attractivité pour l’investissement direct étranger.
La réponse de facilité consisterait à dire que, de toute façon, il s’agit de Dubaï, et que la méga-métropole est un paradis financier sur terre auquel il serait prétentieux de se comparer. La réaction «ambitieuse», en revanche, serait de décortiquer les spécificités du climat des affaires prévalant dans cette ville pour voir dans quelle mesure il est possible de s’en imprégner.
Une stratégie nationale volontariste est sur les rails, aujourd’hui, afin de soigner le Doing Business de notre pays. Mais classement mondial ou pas, le plus important reste de cerner les leviers cruciaux à activer pour capter davantage d’IDE.
Certes, nous avons pu évaluer, jusqu’à présent, la qualité du champ des affaires par le satisfecit affiché par des géants mondiaux dans leurs secteurs. D’ailleurs, les récentes statistiques de l’Office des changes font état d’une amélioration du flux net des IDE de 13,9%, à plus de 16,9 milliards de dirhams à fin novembre 2021.
Toutefois, bien des points restent encore à gagner. Et nous pouvons réussir le pari, parce que les priorités, tracées par la feuille de route nationale d’amélioration du climat des affaires, sont similaires à celles qui ont nourri le succès de Dubaï. L’encouragement de l’innovation, le champ propice à la création d’emplois, la qualité des conditions de vie, l’abondance des commodités touristiques, la sécurité…
Bref, des ingrédients qui pèsent lourd dans une décision d’investir, en parallèle avec le cadre administratif, réglementaire et fiscal. Parce qu’en matière d’encouragement des IDE, aucun détail n’est secondaire et aucune balise n’est superflue, lorsqu’on mise sur la longévité de l’investissement sur son sol.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO