Opinions

Mépris de la justice

L’État est garant des droits des partenaires économiques de par son statut de premier investisseur. Or, dans les faits et récemment dans les textes, on constate tout le contraire. Déjà, l’État est le premier opérateur économique à piétiner allègrement les délais de paiement envers les entreprises du secteur privé.

Ce dernier est l’otage d’un dilemme douloureux entre perte de marchés et asphyxie financière. Comme si cela ne suffisait pas, l’État a actionné «sa» majorité parlementaire pour faire passer une proposition de loi (Article 8 bis) qui lui permet, ni plus ni moins, de s’abstenir d’exécuter les jugements prononcés par les juridictions du royaume au nom du roi ! Ironie de l’histoire, c’est ce même groupe parlementaire (du PJD), qui avait rejeté cette même requête sous le mandat de Benkirane, qui pousse aujourd’hui à ce vote. C’est à ne plus rien y comprendre. En tout cas, la balle est dans le camp de la Chambre des conseillers qui, selon les dernières informations, aurait fait du forcing pour mettre fin à cette aberration.

Le groupe de l’USFP, allié du PJD à la majorité, aurait enfin pu faire passer une contre-proposition, ce qui a stoppé net les ardeurs démesurées du parti de la lampe. Ce dernier s’est tout simplement ridiculisé en produisant une proposition qui constitue un signal catastrophique adressé aux investisseurs, marocains comme étrangers. Il faut juste rappeler à ces «génies» que le premier paragraphe de l’article 126 de la Constitution stipule que les jugements définitifs sont opposables à tous, sans exception aucune. Messieurs les députés, commencez par assimiler la Constitution pour pouvoir, ensuite, assurer votre mission de législation. Est-ce trop vous demander ? 



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