Opinions

Les warnings de Jouahri (3)

L’alerte du gouverneur de Bank Al-Maghrib sur la situation du chômage ne doit pas tomber dans l’oreille d’un sourd car au-delà des chiffres classiques du sous-emploi, d’autres indicateurs font froid dans le dos.

Ainsi, selon un rapport de l’OCDE, la valeur du travail au Maroc est en net recul avec à peine 47% en 2017 contre 54% en 1999, alors que la moyenne mondiale est de 64% selon le même rapport et contrairement aux clichés, la situation des femmes n’est pas meilleure puisqu’elle a accusé un recul de 30% à 22%. C’est choquant puisque cet indice est supposé s’améliorer au fil du temps pour se rapprocher des standards internationaux. Or, ces chiffres renvoient à une dégradation qui indique nettement comment nos indicateurs de l’emploi se détériorent au moment où l’entrée sur le marché du travail est de plus en plus souhaitée par les jeunes, notamment les nouveaux diplômés. Le remède passe par l’ingéniosité des solutions, l’implication des jeunes et leur soutien financier. Et si les finances sont le nerf de la guerre, il y a lieu de les optimiser et de les rentabiliser.

L’indemnité de perte d’emploi, par exemple, prévoit un budget annuel de 500 MDH en fonds perdus. Or, cette même manne pourrait servir à la création d’emplois doublée de la récupération des fonds. Une solution de financement de petits projets légèrement supérieurs à ceux éligibles au micro-crédit, mais en même temps inéligibles au crédit bancaire. L’État pourrait prévoir le même budget (de 500 MDH/an) pour des crédits de 15.000 DH dont l’objectif est de financer de petits projets employant deux personnes au moins. Cela créerait chaque année 70.000 emplois soit le double de ce que prévoit une loi de Finances ! Il faut juste appuyer sur le champignon.



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