Opinions

Les warnings de Jouahri (2)

Nous continuons à nous intéresser au rapport de Bank Al-Maghrib qui dresse un diagnostic d’ensemble de l’économie nationale. D’autres chiffres nous interpellent et appellent à une analyse profonde avec les remèdes qu’ils requièrent. Ainsi «60% des habitants actifs disposent d’un niveau de formation très bas et sans aucun diplôme dont 97,6% ne bénéficient d’aucune formation de la part de l’employeur». 60% des habitants actifs ? C’est énorme car on ne peut construire un pays moderne et évolutif qu’avec 40% de ses habitants actifs. Et encore, dans ces 40% une bonne partie des personnes actives ne dispose que d’une formation moyenne ou au mieux intermédiaire. Où sont les universitaires qui doivent former les centaines de milliers de bacheliers ?

Où sont les médecins qui doivent assurer un meilleur étalement des prestations sanitaires dans le pays ? Où sont les ingénieurs qui vont réaliser les chantiers d’infrastructures qui hypothèquent notre futur ? Où sont les métiers de haute compétence nécessaire à la construction du pays ? Devant ces questions qui taraudent l’esprit et qui renvoient à une indispensable et urgente mise à niveau de notre système de production de cadres, nous sommes confrontés à une autre catastrophe qui tirera encore vers le bas ; la fuite des compétences. En effet, ce sont des milliers de personnes qui quittent le pays chaque année pour chercher d’autres horizons qui les valorisent mieux. C’est malheureux car diamétralement opposé au constat de Jouahri qui tire la sonnette d’alarme sur l’insuffisance de cadres. Au lieu de créer les conditions d’émergence des compétences, le système les «offre» sur un plateau aux pays occidentaux. Quel gâchis !


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