Le ton est donné
L’épilogue de l’affaire relative à la situation de la concurrence dans le secteur pétrolier fera certainement date. Les rebondissements, dans ce long feuilleton, ont été si vivaces que l’accord conclu entre les opérateurs et le Conseil de la concurrence est susceptible d’apaiser la houle nourrie par la flambée des prix et le resserrement du pouvoir d’achat. Les déclarations périodiques, ou encore la prochaine diffusion de lignes directives régissant le droit de la concurrence, sont salutaires pour que soit levé le diktat des opérateurs sur le marché.
L’œil du Conseil restera rivé sur le secteur pendant un moment, le temps d’atteindre le seuil de la conformité. Et quoique le montant des astreintes qui ont été exigées ne fasse pas consensus, le dénouement du dossier des pétroliers auprès du régulateur délivre un signal fort en matière de transparence.
Il illustre également le pouvoir acquis par le Conseil après l’entrée en vigueur des récentes dispositions législatives renforçant ses attributions. Le marché doit comprendre que la badinerie avec les règles concurrentielles n’est plus permise, quel que soit le poids du secteur concerné et sa force de frappe. Le Conseil n’envisage-t-il d’ailleurs pas que le spectre des lignes directives de la concurrence puisse être élargi à tous les secteurs ? Le ton est donné…
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO