La claque de Trump
En l’espace de trois jours, l’Union européenne et les États-Unis ont tous deux administré une gifle aux séparatistes et confirmé l’égarement de leur mentor. Les gesticulations du Polisario devant le Parlement européen n’auront donc servi à rien. Sa tentative d’empêcher le vote des euro-députés -sachant dès le départ que leur défaite allait être cuisante- en demandant le recours au tribunal européen était une déconfiture de plus. Le Maroc, serein et droit dans ses bottes, conserve une ligne de conduite à la fois crédible et payante.
L’Administration américaine, en réitérant sa volonté de consacrer ses aides au Maroc, destinées à l’ensemble du territoire national (et de facto aux provinces du Sud) a été un coup d’estocade pour le Polisario. Tout le monde sait que Trump ne fait montre d’aucune complaisance dans ce dossier. Plus encore, l’un de ses proches collaborateurs n’est pas tendre avec le Maroc; pourtant, sa décision ne pouvait que suivre le cours de l’histoire. Deux mastodontes mondiaux et non des moindres, à savoir Washington et Bruxelles, déboutent les thèses des séparatistes.
Maintenant, le Maroc devrait entamer un travail de fond vis-à-vis des euro-députés d’extrême-gauche et des Verts afin de contrecarrer les arguments séparatistes qui leur sont servis par le Polisario et les lobbyistes recrutés par Alger. On sait tous que, pour un dollar de recette en provenance du Sahara, le Maroc en dépense sept. Le Maroc dispose donc de solides arguments; reste à les faire valoir sur le terrain. La majorité de ces euro-députés qui votent systématiquement contre le Maroc ignorent tout des avancées enregistrées par nos provinces du Sud. C’est pourquoi il ne faudrait pas trop s’auto-congratuler et passer à l’offensive. Nous avons certes remporté une bataille, mais beaucoup reste à faire. Il ne faut pas oublier que nous aurons à passer cet exercice chaque année. La vigilance est encore et toujours de mise.
