L’heure est à la mobilisation
En socle de son discours, le roi Mohammed VI a bien voulu rappeler le principe de reddition de comptes tout en focalisant sur les fléaux de corruption, de prévarication et de clientélisme. Et c’est justement sur ces thématiques que la presse sérieuse met l’accent depuis des mois, voire des années, alors que d’aucuns, au lieu de s’atteler sur la moralisation de la vie publique et surtout de la gouvernance, se contentent du service minimum en accusant cette presse de nihilisme.
Maintenant, la plus haute autorité du pays met le doigt sur les véritables maux de la société, de l’économie et de la politique. Aux responsables, chacun dans son périmètre, de faire juste son travail sur lequel il sera comptable et que la reddition des comptes soit applicable à tout le monde.
Ce discours royal vient d’ailleurs juste quelques jours après l’indépendance du parquet du pouvoir exécutif, une forme d’autonomie qui lui confère les pleins pouvoirs de tirer la justice vers le haut. On jugera sur le terrain la bonne volonté de Abdennabaoui, un pur fils de la justice marocain, en lui rappelant souvent ses promesses lues et approuvées devant la «crème» des décideurs du pays. Il faut, une bonne fois pour toute, que l’élite marocaine assume ses responsabilités politiques et économiques, car c’est dans ce pays que nous vivons tous et c’est dans ce bateau que nous allons ensemble arriver à bon port…ou le cas échéant chavirer main dans la main. C’est pourquoi il faut que l’âme du discours royal soit un déclencheur d’un ultime warning qui puisse réveiller en nous les valeurs de solidarité, de civisme et de mobilisation pour le bien de nos enfants et petits-enfants.
