L’heure est à la mobilisation (2)
Nous évoquions hier des éléments clés cités dans le discours du roi et sans lesquels il serait illusoire de croire à un quelconque développement de notre pays. Il s’agissait de la moralisation de la vie publique et de la gouvernance, ainsi que d’une justice équitable.
Il a aussi été question de la régionalisation, un moteur de croissance qui, s’il est bien huilé, propulsera l’économie nationale à des niveaux honorables; si par malheur il était grippé, celui-ci freinerait net la relance à laquelle on aspire. C’est pourquoi cet espoir que porte la régionalisation doit être nourri par une volonté politique sans faille.
Ce processus, qui a pris un an et demi de retard du fait des perturbations pré et post-électorales, doit aujourd’hui atteindre la vitesse de croisière et mettre de son côté tous les atouts dont il dispose. Et sur ce plan, force est de reconnaître que les régions du Maroc, au-delà des spécificités des unes et des autres et des disparité des richesses, recèlent un réel potentiel à même de les tirer vers le haut.
La Caravane des régions, organisée par Les Inspirations ÉCO et couronnée par un livre blanc de 200 pages, nous a montré à quel point cette régionalisation est une chance pour le Maroc: sans cette dynamique, le centre, incarné par la capitale, ne prêterait aucune attention à certaines zones du Maroc, considérées à tort comme non prioritaires. Maintenant, la balle est dans le camp des politiciens du gouvernement, qui doivent libérer les textes d’application des attributions, et ceux des régions qui doivent mettre de côté leurs querelles de clocher afin d’atteindre les objectifs escomptés. Les récalcitrants qui n’auraient pas su lire entre les lignes du discours devraient être bannis, tout simplement.
