Opinions

L’extrême châtiment

La reddition des comptes passe inéluctablement par le facteur de la dissuasion, notamment quand il s’agit de responsables de haut rang. Car, plus le niveau de responsabilité est élevé, plus la prévarication est conséquente. Et puis, pour donner l’exemple et rassurer, il faut frapper en haut. En Corée du Sud, par exemple, la chef de gouvernement, arrêtée il y a quelques mois pour corruption et accointance avec le géant Samsung, vient d’être condamnée à 24 ans de prison et une amende de 17 M€. C’est dire que le message transmis au peuple, dans ce cas, est qu’on ne rigole pas avec la gouvernance publique. Il y a un an, j’ai participé, à Seoul, à un meeting économique maroco-coréen. Et pendant toute une journée, ils ont mis la délégation marocaine en classe pour lui «enseigner» l’histoire du succès économique de ce pays. Deux choses ont porté la Corée de la 117e économie au monde en 1962 à la 13e en 2017. L’éducation et la moralisation de la gouvernance. Voilà une success story qui pourrait bien inspirer nos gouvernants. Car avec toute la bonne volonté de notre gouvernement, s’il ne sévit pas rien ne sera fait. Et il faut montrer la voie en commençant par le haut. Ainsi, élus et hauts responsables doivent être érigés en exemple du châtiment sans tolérance aucune. Il faut faire de l’argent public un tabou auquel la dilapidation ou encore la malversation sont passibles de la plus haute sentence, plus qu’un crime financier en tant que tel. Avec l’affaire ANAM, force est de reconnaître que les prémices de la fermeté de l’Exécutif et la rigueur de la justice commencent à se faire sentir. Maintenant, osons espérer que la volonté politique fasse tomber ce tabou qui a mis notre économie à genoux. 



Retraites des fonctionnaires : la cote d’alerte atteinte !


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