L’État sur la corde raide
Plus la date des élections approche, plus les manipulations politiciennes et les coups bas s’intensifient… au grand jour. Les clashs intergouvernementaux ne se comptent plus et les manœuvres visant l’affaiblissement de l’Exécutif se banalisent sous l’effet de la récurrence! Maintenant, il faut bien savoir ce que l’on veut pour le pays. Un Maroc fort de ses institutions, s’appuyant sans détour sur sa Constitution, ou un pays tiraillé par des intérêts politiciens de bas étage. Soyons clairs: ces propos sont valables quelle que soit la couleur du gouvernement, car il en va des principes de base d’une réelle démocratie. Oui, aujourd’hui, il est question du modèle de démocratie auquel les Marocains aspirent ! Une démocratie progressive qui mettrait le Maroc, à court terme, parmi les pays économiquement émergents et politiquement démocratiques, ou bien un pays cherchant à «marketer» une image démocratique dont le fond est rongé par des pratiques révolues et régressives? Si, pour la majorité des Marocains, le choix a été fait en juillet 2011, force est de constater que certaines forces politiques, opérant aussi bien sous un soleil de plomb que dans une ombre glaciale, privilégient un autre Maroc où la décision des urnes serait vidée de son sens ! Ces milieux, feignant ignorer le contexte diplomatique dangereux que traverse le pays, affaiblissent volontairement ou involontairement l’État marocain et non un gouvernement donné. Car, au final, le pire qui puisse arriver à un Exécutif, c’est de plier bagage et de léguer la «patate chaude» aux successeurs. C’est le pays qui en ferait les frais.