L’autre révolution
Le monde va vite et le Maroc n’y échappe pas. Les nouvelles technologies investissent de plus en plus notre quotidien, le chamboulent et le révolutionnent. Prenons le traitement de l’information, par exemple, pour se rendre compte à quel point le paysage médiatique est en pleine ébullition.
Aujourd’hui, les médias classiques sont dépassés, notamment la télévision qui en prend un sacré coup. Au Maroc, les chaînes de télé publiques sont d’un autre âge si l’on en croit la manière de traiter l’information. Ne parlons même pas des priorités d’antenne ! C’est une autre histoire. Restons plutôt sur la couverture de l’actualité chaude. Les événements d’Al Hoceïma sont là pour sceller définitivement le sort du pôle public qui s’est contenté de la lecture des communiqués du parquet et du ministère de l’Intérieur.
Pendant ce temps, la presse électronique, appuyée par des web TV, était dans le feu de l’action avec des «live», des conférences, des émissions et des analyses. Tout en rappelant le revers de la médaille, avec leur lot de dérapages et parfois de «fake news», les médias alternatifs font du smartphone une télé individuelle de chaque citoyen en lui laissant le choix de regarder ce qui lui convienne au moment et au lieu voulus ? Devant cette déferlante technologique, les chaînes de télé mondiales innovent et parient de plus en plus sur la proximité, sauf chez nous. Ici, le pôle public tient corps et âme à une grille obsolète face à un public de plus en plus jeune, et accroché aux NTI précipitant ainsi sa dégringolade. Il est temps de prendre en compte cette nouvelle révolution pour ne pas couper définitivement le lien avec la société.
