L’automobile, une success story
C’est aujourd’hui que s’ouvre la grand-messe de l’automobile à Casablanca. Un secteur qui se porte bien depuis des années, une industrie qui a le vent en poupe grâce aux géants mondiaux installés au Maroc. Si les ventes de voitures augmentent d’année en année, profitant des restrictions pratiquées sur le marché de l’occasion et de la multiplication des produits de financement, l’industrialisation, quant à elle, a tiré profit de l’attractivité qu’offrent le climat d’investissement et les écosystèmes créés autour. Résultat des courses : cette industrie devient le premier exportateur du pays, supplantant au passage le géant OCP. Il y a quelques jours, Jean-Christophe Quémard, directeur zone Afrique/Moyen-Orient et membre du directoire PSA, affirmait que PSA avait pris la décision de faire de Casablanca leur centre de pilotage régional qui animera les volets industriels et commerciaux de quatre-vingts pays, une centaine d’importateurs et plusieurs filiales. Un centre qui va couvrir les métiers de la finance, du marketing et des achats.
Par ailleurs, Quémard a annoncé la production du premier moteur marocain à Kénitra, prouesse qui améliorera le taux d’intégration qu’on souhaite porter à 85% à l’horizon 2021. Sans parler de l’usine Renault, à Tanger, qui a déjà trouvé sa vitesse de croisière, en atteignant une production annuelle de 400.000 unités. C’est dire que cet écosystème est un modèle de succès à tous les niveaux, et là, il faut reconnaître aussi que l’État a su jouer le jeu en réduisant au maximum les formalités administratives et surtout en installant des centres de formation d’ouvriers qualifiés et de techniciens, à proximité des points de production. Le Maroc est désormais numéro un en Afrique.
