JO: le Maroc peut (doit) mieux faire
Les JO de Paris, qui se sont achevés dimanche, ont été grandioses. Pour nous, Marocains, il faut d’abord retenir le positif… Soufiane El Bakkali, qui est parvenu à conserver son titre du 3.000 m steeple, est forcément notre plus beau souvenir. Revenu in extremis d’une blessure en début d’année, le champion a eu la foi pour défendre son titre quelques mois plus tard. Et il l’a fait avec le cœur.
La médaille de bronze, acquise avec la manière par les jeunes footballeurs U23, marquera aussi l’histoire. C’est la première fois qu’une équipe de football décroche une médaille pour le Royaume lors des JO. L’Espagne, qui a battu le Maroc en demi-finale, a finalement remporté la médaille d’or contre le pays organisateur. Dans la continuité de la demi-finale des A au Qatar, cette jeune équipe du Maroc a montré une force de caractère et une efficacité sans faille. De quoi être très optimiste pour la CAN 2025 et le Mondial 2030. Malheureusement, les bonnes nouvelles s’arrêtent là.
Trop juste, la championne du monde des poids lourds 2023, Khadija El Mardi, a été éliminée en quarts. Espoir de médaille, la taekwondoïste Fatima Zahra Abou Fares n’a pas passé les huitièmes de finale.
Le surfeur Ramzi Boukhiam, qui avait le potentiel pour ramener une médaille, n’est pas allé assez loin. Et les autres athlètes qui s’étaient présentés aux JO n’ont pas fait mieux.
Même si on peut avancer que «l’essentiel c’est de participer», pour nous, Marocains, il y a de quoi être déçu sur le plan comptable. Le Maroc, qui a un gros potentiel sportif, peut, de toute évidence, faire beaucoup mieux. L’Ouzbékistan a décroché 8 médailles d’or. Le Kenya en a eu 4. L’Iran compte 12 médailles, tous métaux confondus. Il est donc grand temps de hisser nos sports plus haut pour préparer les JO de Los Angeles afin de ne pas vivre une désillusion encore plus grande.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO