Opinions

Industrie sacrifiée

Le sujet a fait couler beaucoup d’encre et tant que le Projet de loi de Finances 2024 n’est pas adopté, il va certainement continuer à le faire. L’exonération de la TVA sur les médicaments, et surtout sa non-déductibilité, ne passe visiblement pas auprès des industriels du secteur pharmaceutique. Si l’effet de cette mesure est effectivement bénéfique pour le consommateur, ce qui est une bonne chose, elle aura un impact dévastateur sur les producteurs locaux de médicaments.

Le dispositif pourrait sonner le glas de l’industrie nationale de fabrication des génériques qui représente près de la moitié du marché des médicaments au Maroc. Un marché qui emploie 65.000 personnes, s’acquitte des obligations fiscales de 2 MMDH et représente 1,5% du PIB. Une telle mesure constituerait un risque pour la souveraineté sanitaire du pays.

C’est d’ailleurs le cri de cœur des industriels invités à la table ronde organisée par Les Inspirations ÉCO autour des impacts du PLF 2024 sur l’industrie pharmaceutique, avec à leur tête Mohamed El Bouhmadi, président de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutique (FMIIP), et Mohamed Houbachi, président de l’Association marocaine du médicament générique (AMMG). Unanimes, ils ne comprennent pas la raison pour laquelle il faudrait sacrifier l’industrie et l’investissement industriel pour exonérer la TVA sur les médicaments. C’est comme déshabiller Pierre pour habiller Paul !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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