Opinions

Exercice de haute voltige

Dans ce numéro, nous vous livrons les coulisses d’une journée très spéciale à Dakar. Société civile et opérateurs économiques du Maroc et du Sénégal ont tenu un ensemble d’ateliers et de tables rondes autour des contours de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO. Deux opinions opposées, une méfiance sénégalaise et une tentative marocaine de convaincre. Les sentiments à part, des hommes d’affaires sénégalais ont dit aux Marocains, droit dans les yeux, qu’ils ont peur de cette adhésion et que les Marocains veulent «bouffer» leur marché.

Les Marocains, calmes et sereins, leur ont expliqué que la démarche nationale vise le renforcement de l’intégration africaine et le rapprochement humain plus que le business. Un exercice difficile, rarement fait par une délégation marocaine, et une initiative couronnée par une adhésion des deux côtés. Autant dire un franc succès puisque les hommes d’affaires sénégalais les plus hostiles à l’adhésion marocaine ont fini par modérer leur propos et avoué mieux comprendre les objectifs du Maroc, réclamant au passage plus de rencontres pour que tout le monde y trouve son compte. Maintenant, il n’y a pas de quoi être euphorique car le chemin est encore long, et le plus difficile reste à faire. Une adhésion marocaine passe inéluctablement par le visa du puissant Nigeria.

Et à Abuja, il serait bon de changer de langage et surtout d’argumentaire. Une étape qui requiert une préparation en béton, et cette fois-ci avec de la profondeur économique. Il s’agira tout d’abord de convaincre les Nigérians de la faisabilité du gazoduc et de la portée du partage d’expériences.



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