Espoir engageant
La meilleure manière de motiver l’entreprise à améliorer sa gouvernance, c’est de lui accorder des avantages qui varient en fonction de son application. C’est d’ailleurs dans cet esprit que le ministère de l’Économie et des finances, par l’intermédiaire de son bras de financement et de garantie qu’est la CCG, s’attaque à la TPME. L’idée est de mettre en place un dispositif de mesure de la gestion et de la gouvernance porté par des auditeurs externes, avec comme finalité d’accorder aux TPME modèles les meilleures conditions de financement, y compris des taux réduits au maximum. Voilà une mesure concrète qui mérite d’être mise en avant et qui témoigne de cette prise de conscience.
Il faut dire que Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, n’a pas perdu de temps pour manifester de l’intérêt aux TPME, qui représentent 96% du tissu économique. Reste à savoir si les banques vont jouer le jeu. Tout porte à croire que oui, vu les programmes récemment lancés par les leaders du secteur, qui placent au cœur de leurs stratégies le financement de l’économie. Ce qui change aujourd’hui, c’est qu’on passe du discours aux actes. Cela nous a fait défaut des années durant pendant lesquelles des milliers de petites et moyennes entreprises ont mis la clé sous le paillasson.
Les TPME ont le droit d’espérer des lendemains meilleurs, grâce à ce que fait Benchaâboun en matière de délais de paiement, afin d’injecter du cash dans le circuit économique et sortir de cette morosité ambiante. Ainsi, le tout nouveau ministre de l’Économie et des finances est, paraît-il, investi d’une mission : restaurer la confiance et l’espoir. Il n’a donc pas droit à l’erreur, ne peut revenir sur ses promesses, ni même laisser passer une quelconque «lourdeur» dans sa mise en œuvre.