Opinions

Édito. Surconsommation

Période de consommation par excellence, le mois de Ramadan cette année ne devrait pas déroger à la règle. Bien au contraire ! En dépit de l’inflation qui, malgré une accalmie, continue de sévir grevant davantage le pouvoir d’achat des ménages, en particulier les plus défavorisés, il faudra s’attendre cette année à une nouvelle frénésie de la consommation. Elle sera, comme à l’accoutumée, davantage alimentaire.

Pour preuve, l’alimentation représente plus d’un tiers des dépenses, avec une part stable de 36,4% du budget global même si le montant qui y est alloué a diminué de 3,7%, à 7.148 DH entre fin 2019 et début 2023, selon une étude récente d’Oxfam.

L’explication à cette surconsommation est davantage d’ordre culturel. Il est strictement impensable pour un Marocain de se contenter du strict minimum, voire de peu, particulièrement en période de jeûne, quitte à s’endetter. Il y va de son image dans la société. La bonne nouvelle est que les prix des produits de consommation devraient, selon le gouvernement, rester stables pendant Ramadan et les stocks seront suffisants pour répondre à la demande.

Le risque est que ce mois sacré soit un prétexte pour une flambée saisonnière des prix induite par la surconsommation qui stimule l’intermédiation et la spéculation. À charge pour l’Exécutif de veiller à assurer le bon équilibre.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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