Édito. Merci la pluie
Le Maroc en avait besoin. Les récentes pluies qui touchent actuellement le pays sont de bon augure. Il faut dire que la sécheresse dont a été victime le Royaume a eu un effet négatif sur l’économie nationale et ne laissait rien présager de bon.
Que ce soit sur le plan des réserves en eau ou sur la bonne santé de l’agriculture, le dernier baromètre pluviométrique redonne donc, à coup sûr, le moral au gouvernement. Il y a un mois, une source proche de Aziz Akhannouch nous confiait, à demi-mot, qu’il était quasi impossible de faire des miracles sans pluie. Et il est vrai que beaucoup de cultures sont largement compromises, à cause de la sécheresse passée.
La région de Marrakech par exemple est fortement endolorie. Tandis que les céréales, les légumineuses et les oléagineux sont au plus mal, les dernières précipitations sont extrêmement favorables à d’autres cultures, comme les fruits et légumes.
À ce niveau, les professionnels assurent que les prix resteront abordables. Autre bonne nouvelle, les exportations, notamment vers l’Afrique, pourront reprendre de plus belle.
Aussi, le revenu des agriculteurs, qui avaient le moral en berne, va forcément s’améliorer. Même chose pour l’exode rural, qui sera moins important. Il faut dire que la situation était alarmante, puisqu’en 2023, on parlait d’une baisse de 67% de pluie. Bien évidemment, la baisse des températures et les bonnes précipitations vont renflouer les barrages, dont le niveau de remplissage était critique. Moins de stress donc concernant les fameux débits d’eau qui étaient amenés à être progressivement réduits.
Le véritable bilan se fera en début de semaine prochaine. Mais ne crions pas victoire trop tôt… En réalité, la pluie qui s’est déversée sur le Royaume n’a rien d’exceptionnel, mais elle apporte du baume au cœur en attendant l’Aid El fitr.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO