Edito. Le temps de l’audace
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Il faut de l’audace pour accélérer le dossier des caisses internes de retraite. Si les indicateurs démographiques et financiers soulignent l’urgence d’une réforme, celle-ci ne doit pas être perçue comme une contrainte. C’est tout le contraire, il s’agit sans nul doute de l’opportunité idéale pour refonder le système de manière à le rendre plus équitable et pérenne. Les chiffres sont éloquents dans ce sens : trois pensionnés pour un actif cotisant, et, pour un dirham reçu, cinq sont dépensés en prestations.
L’équation est intenable à long terme. De quoi relancer les réflexions au sein des pouvoirs publics pour intégrer, dans le Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR), les dernières caisses internes de retraites restantes comme ceux de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) et de Bank Al-Maghrib (BAM).
Le temps presse. Même si elle a été coûteuse (28 milliards de DH), la transition du groupe OCP a été bénéfique, offrant des garanties de stabilité et de mutualisation des risques. Si chez Bank Al-Maghrib le sujet semble moins urgent, tant sa solidité financière lui permet encore de maintenir son propre régime, la question d’une intégration progressive à un dispositif plus large pourrait se poser à terme.
La réforme des retraites est une nécessité, mais elle doit être menée avec pragmatisme et ambition. Plus qu’un simple ajustement financier, elle doit permettre d’assurer un avenir serein aux générations futures. Il ne s’agit pas d’un problème insoluble, mais d’un défi à relever avec lucidité et audace.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO