Edito. Freins et accélération
Le marché des voitures électriques au Maroc est toujours en phase de démarrage. Les obstacles rencontrés sont typiques d’une transition vers la nouvelle technologie, le coût d’acquisition élevé et l’insuffisance d’infrastructures de recharge sont parmi les freins les plus fréquents.
Des modèles abordables, comme la Dacia Spring, marquent une avancée significative pour démocratiser l’électrique. Mais pour le moment, les Marocains restent assez prudents face à ce nouveau choix de mobilité. L’un des défis majeurs reste le réseau de recharge.
Pour beaucoup, l’idée de dépendre de stations publiques, surtout lorsqu’on vit en appartement sans borne privée, semble peu pratique. À cela s’ajoute l’absence de mesures incitatives suffisantes pour encourager l’achat de véhicules électriques, sans oublier l’incertitude concernant la valeur de revente, dans un marché où le diesel domine encore largement.
Dans ce contexte, les véhicules hybrides apparaissent comme une solution intermédiaire attractive. Qu’il s’agisse d’hybride classique (HEV) ou de rechargeable (PHEV), ces technologies combinent essence et électricité, offrant des économies de carburant et réduisant les émissions.
L’hybride classique, par exemple, ne requiert pas de recharge externe, ce qui le rend pratique. Quant au PHEV, il permet de rouler plusieurs kilomètres en mode électrique pur, idéal pour les trajets urbains. Mais là encore, le manque de bornes limite son potentiel.
Sur le plan économique, l’achat d’un hybride rechargeable représente un investissement plus important, mais les économies réalisées sur le long terme, notamment en termes de carburant, peuvent compenser ce coût. Cela dit, afin que l’adoption de ces technologies s’accélère, il est indispensable que nos responsables encouragent encore plus ce process, en mettant en place des incitations fiscales et en développant un réseau de recharge plus dense.
Le Maroc est à l’aube de cette transition et le chemin sera long. Mais le potentiel est là. Avec une stratégie plus précise, le marché des véhicules électriques et hybrides pourrait connaître un développement assez rapide, comme c’est le cas dans les pays européens.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO