Edito. Du ciment pour 2030
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Le Maroc vit une métamorphose. Longtemps considéré comme un secteur aux cycles imprévisibles, le secteur du «Bâtiment et Travaux publics» (BTP) s’impose aujourd’hui comme l’un des grands gagnants de la relance économique.
Porté par des investissements historiques et l’effervescence suscitée par la Coupe du monde 2030, il retrouve son rôle de pilier stratégique du développement national. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des milliards injectés dans la modernisation des infrastructures, des stades flambant neufs, des autoroutes prolongées et un réseau ferroviaire en pleine expansion.
Chaque chantier est une promesse, celle d’un Maroc en mouvement, qui façonne son avenir à coups de béton et d’acier. La relance du marché immobilier ne fait qu’amplifier cet élan. Mais au-delà des grues et des chantiers, c’est une véritable transformation structurelle qui s’opère. Les investisseurs ne s’y trompent pas : en bourse, les valeurs du BTP s’envolent, à l’image de TGCC ou LafargeHolcim, confirmant l’attractivité renouvelée du secteur.
Mais une question coule de source : jusqu’où peut-on pousser cette croissance ? Quels modèles privilégier pour éviter de tomber dans le piège d’un développement à courte vue ? L’intégration des enjeux environnementaux devient une nécessité. L’essor du BTP ne peut se faire sans une conscience écologique accrue.
Entre ambitions grandioses et défis durables, il devra prouver qu’il n’est pas seulement un moteur de croissance, mais aussi un catalyseur de transformation responsable. Une chose est sûre : le Maroc construit bien plus que des infrastructures, il érige l’avenir.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO