Opinions

Édito. Crise latente

Telle une ombre qui s’étend sur le projet ambitieux de l’État social au Maroc, les 1,5 million de jeunes de 15 à 24 ans, classés dans la catégorie NEET — ni en emploi, ni en éducation, ni en formation — représentent une équation complexe à laquelle il faudra absolument trouver une solution, tant ses répercussions pour l’économie nationale sont lourdes d’enjeux.

Ce sont autant de talents et de potentiel de création de richesse qui restent inexploités. Plus alarmant encore, ce nombre grimpe à 4,3 millions lorsque l’on considère la tranche des 15-34 ans.

Ces jeunes, souvent absents des radars du développement économique et social, forment un groupe hétérogène et aux problématiques diverses : 54% sont des femmes au foyer en milieu rural, 25% des jeunes urbains plongés dans le désespoir, 7,5% choisissent volontairement cette voie, tandis que 5,1% sont limités par des problèmes de santé. Ces chiffres, mis en lumière par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), mettent en évidence une crise d’inactivité de nature à entraver la croissance et amplifier les inégalités.

Face à cette urgence, le CESE préconise judicieusement une stratégie de convergence entre les différents programmes sectoriels. Opter pour des demi-mesures ou se contenter de solutions superficielles serait non seulement inefficace mais risqué. Cette crise latente nécessite une action immédiate et concertée pour intégrer efficacement cette jeunesse marginalisée et redynamiser l’économie.

Meryem Allam / Les Inspirations ÉCO


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