Du diagnostic au remède
Le début de solution à la problématique de l’emploi passe fatalement par une bonne adéquation de la formation aux besoins du marché. Or, il se trouve qu’on forme plus de candidats au chômage que de lauréats prêts à accéder au marché de l’emploi. C’est pourquoi toute réflexion doit obligatoirement passer par l’évaluation des besoins de nos marchés en profils et compétences. L’exemple des filières de l’automobile et de l’aéronautique, pour lesquelles ont été créées des branches dédiées à la formation professionnelle, est édifiant. Aujourd’hui, on est à près de 95% de lauréats de ces centres recrutés par les deux écosystèmes précités. C’est donc une adéquation qui n’est pas impossible, mais concernant laquelle on peine encore à trouver les fondamentaux.
Maintenant, avec cette réunion de travail -présidée par le roi en personne – pour la restructuration des programmes de l’OFPPT, et surtout avec la mise en place d’une charte de mise en œuvre et des délais courts, on ose espérer voir le bout de tunnel. L’espoir est aussi permis par l’implication de ressources de qualité, qui font preuve de dynamisme et apportent un vent de fraîcheur. Madame Tricha, jeune manager qui a tout à donner à la tête de ce secteur, en est le parfait exemple.
Concrètement, il faut s’intéresser à cette population des 15-24 ans dont presque deux millions ne font rien dans la vie. On l’a tellement ressassé; c’est une bombe à retardement. Enfin, il ne faut pas non plus faire l’impasse sur l’intérêt porté aux métiers paramédicaux et de techniciens de santé, un besoin plus qu’insistant dans le système sanitaire marocain, en mal de soins de qualité. C’est peut être l’ultime chance offerte à Saâd Eddine El Othmani et à cette commission qu’il préside. Le temps est compté.