Dissonances
Pour tous les Marocains, cela ne peut qu’être flatteur de voir son pays plébiscité à travers le monde pour les caps franchis en termes de qualité d’infrastructures et d’envergure des chantiers lancés. Dopés par la montée de la popularité du Royaume, avec la prouesse des Lions de l’Atlas au dernier Mondial et devant le niveau d’organisation du Mondialito, les médias internationaux ne tarissent pas d’éloges sur les moyens déployés par le Maroc dans le développement des infrastructures, notamment sportives. Ce sont ces arguments, et tant d’autres, qui plaident naturellement pour que le Royaume se voit attribuer l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Un large consensus est à ce niveau déjà constaté. Or, un petit (grand) bémol dérange : la qualité de notre réseau routier urbain. Comment, par exemple, dans une ville comme Casablanca les routes peuvent-elles à ce point être aux antipodes de l’envergure de la métropole, ses ambitions, ses projets et ses infrastructures ? Chaque trajet est un slalom, les ralentisseurs (communément appelés «dos d’âne») ne sont nullement contrôlés et représentent même un danger pour la circulation, certains tronçons de grands boulevards sont quasi impraticables… Et ce n’est là qu’un bref échantillon des couacs qui représentent une dissonance certaine avec leur environnement. Les autorités en charge de ce volet ont du pain sur la planche !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO