Diplomatie polyglotte
Une réaction somme toute compréhensible, abstraction faite des lectures politiques que d’aucuns souhaiteraient lui donner : le ministre marocain de l’Industrie et du commerce, présent à un évènement d’envergure internationale, livre ses déclarations en déroulant trois langues à la chaîne, omettant sciemment le français. Une élocution parfaite qui a suscité des «applaudissements» sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias. Mais nous autres Marocains, nous le savons parfaitement : ce ministre est loin d’être un cas isolé.
À plus d’une occasion, nos officiels, qu’ils soient ministres ou parlementaires, se sont alignés parfaitement sur l’onde de communication ambiante, par leur compétence certes, mais aussi grâce à cette ouverture innée sur d’autres langues, d’autres cultures. Et c’est cela le point le plus important ! Car la diplomatie économique du Maroc se caractérise par un atout majeur, celui d’être portée et déployée par des profils polyglottes.
Dès lors, il devient tout à fait naturel de voir des méga-champions mondiaux venir investir dans le Royaume et de constater la convivialité des échanges entre officiels marocains et leurs homologues étrangers. Cela veut dire que notre diplomatie parle bien toutes les langues. D’autres pays n’ont pas cette chance !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO