Digital gangster
Facebook est en train de créer du désordre dans le monde, d’enfreindre l’éthique et d’imposer son monopole. Le Parlement britannique monte au créneau et tire à boulets rouges sur la «toile» de Zuckerberg. Ainsi, il y a trois jours, un rapport de la Chambre basse britannique publiait un rapport détaillé sur les dépassements de Facebook concernant la vie privée de ses abonnés. Des données «vendues» à prix d’or, fruit de la violation du principe de protection des données personnelles. Ledit rapport qui qualifie la plateforme de Zuckerberg de «digital gangster» responsabilise les dirigeants de ce réseau quant aux «fuites» des données et leur utilisation inappropriée à des fins commerciales et parfois plus.
Ce rapport qui a nécessité 18 mois d’investigation est le premier à décrypter les dessous d’un empire «maléfique» et à accuser sans détour Facebook. Il faut aussi rappeler que le diktat de Zuckerberg sur la «data» lui permet d’exercer son hégémonie sur le marché publicitaire mondial. Facebook est en train de massacrer tout un écosystème, celui des médias, des agences de communication et de tous les intermédiaires du monde publicitaire. Ce n’est que récemment que des pays comme la France, la Grande-Bretagne et les pays scandinaves ont commencé à fortement taxer Facebook afin d’assurer la protection des marchés publicitaires locaux.
Au Maroc, Facebook et YouTube se partagent la quasi-totalité du gâteau publicitaire. Tout l’écosystème marocain des médias se retrouve à grappiller des miettes, au risque de sacrifier des milliers d’emplois. Malheureusement, les entreprises marocaines, notamment les plus grandes, contribuent à ce carnage en renflouant les caisses de Facebook au détriment des médias et agences marocains. Quant au gouvernement, il constate les dégâts sans bouger le petit doigt.