Développement en otage ?
Avec le lancement des travaux du mégaprojet PSA à Kénitra, une nouvelle page s’ouvre pour l’industrie marocaine. Ce secteur qui vit une mue depuis trois années est en passe de réussir son challenge, mais le plus réconfortant, c’est le déploiement des chantiers industriels dans diverses régions sous l’aune d’une juste distribution des richesses dans les quatre coins du pays.
Les événements d’Al Hoceïma qui secouent aujourd’hui tout le Maroc sont là pour nous rappeler que les stratégies nationales et régionales de développement doivent prendre en considération les besoins de toutes les régions en matière de développement et d’emplois. C’est l’occasion aussi pour rappeler la nécessité de protéger l’industrie, l’investissement et le développement régional des calculs politiciens et partisans.
Aujourd’hui, certains projets structurants sont bloqués à cause de querelles politiques entre élus. Le projet d’une zone industrielle est presque gelé à Médiouna à cause d’un différend entre les élus et les autorités, comme ce barrage à 2 MMDH offert par l’État du Qatar, qui a buté sur une division alimentée par des disputes politiques au sein du Conseil de la Région Guelmim-Oued Noun.
La politique du ministère de l’Industrie et du commerce repose sur la prospection de projets et est en quête d’investisseurs, à charge pour les régions de lui présenter les meilleures conditions d’installation et de production. Les régions doivent s’inscrire dans une logique de concurrence pour s’attirer les meilleurs projets, ce qui n’est malheureusement pas le cas alors que les opportunités ne manquent pas. Dommage !