Dans les coulisses d’Addis-Abeba (2)
Deux dates cruciales se profilent à l’horizon, concernant la politique africaine du Maroc. À fin novembre 2017 se tiendra la conférence UA-UE à Abidjan, tandis qu’à fin janvier 2018 aura lieu le sommet semestriel à Addis-Abeba. Deux occasions en or pour le Maroc qui aspire à une montée en puissance sur le continent. Les Européens, notamment les Français, ne voient plus le Maroc comme un pays qui supplante leur business en Afrique -et donc comme un concurrent à combattre- mais comme un pays modèle sur lequel on peut compter en matière de transfert de technologie, de politique migratoire, et qui fait office de soupape à l’immigration clandestine.
C’est donc un important rendez-vous pour se positionner comme pays d’influence dans les politiques bilatérales UA-UE. Quant au sommet d’Addis-Abeba, celui-ci devrait être LE rendez-vous que le Maroc devra mettre à profit. Ce sera le premier anniversaire du retour du Maroc au sein de sa famille africaine, un prétexte idéal pour marquer cette occasion d’une empreinte indélébile.
Notre pays a une bien belle histoire à partager avec ses frères du continent, notamment ce qui a été réalisé pendant cette année 2017, suite au come-back, en termes de coopération bilatérales et de partage d’expérience, ainsi que de retombées positives des projets structurants signés, et même lancés dans certains cas. Nos amis et frères africains aiment le concret et l’humilité dans le partage.
Les Marocains l’ont compris, mais doivent en témoigner sur le terrain avec sérieux, abnégation et respect des engagements. Des hommes d’affaires subsahariens viennent de m’alerter sur des «fake news» dont le but est de nuire à cette image. Demain, on s’y remet.
