Chantage de bas étage
Certains jeunes dirigeants dans le monde arabe gagneraient à mieux connaître le Maroc et son histoire. Un pays qui n’a jamais été un suiveur. Ainsi, les Marocains n’ont pas été surpris par le dérapage de la chaîne d’informations saoudienne «Al-Arabiya» qui a programmé la diffusion d’un reportage sur le conflit du Sahara produit à la sauce algérienne. Un récit loin de toute neutralité, versant dans l’apologie des thèses séparatistes; de quoi faire se retourner les grands rois d’Arabie dans leurs tombes. En fait, ils croient faire payer au Maroc une sage décision de neutralité dans un conflit entre deux pays frères, à savoir l’Arabie saoudite et le Qatar. Ces jeunes dirigeants doivent aussi remonter au Sommet de la CCG, un certain 16 avril 2016. Les propos du roi Mohammed VI résonnent toujours dans l’enceinte du palais royal de Ryad.
Mohammed VI était on ne peut plus clair en rappelant les fondements des relations entre le Maroc et les pays de Golfe, basées sur le respect et la fraternité mutuels. Il a en outre mis en garde les dirigeants de la région quant aux dangers de dispersion voire aux tentatives de division des pays. Il n’aura pas fallu plus d’un an pour que la crise entre les pays du CCG éclate. Un différend monté de toutes pièces, concernant lequel le Maroc a pris de la hauteur et proposé une médiation qui n’était malheureusement pas la bienvenue. Soit! Le Royaume du Maroc a essuyé le complot du vote lié à l’organisation de la Coupe du monde 2026, fait l’objet de dérapages médiatiques et de quelques écarts de langage. Le Maroc reste droit dans ses bottes, fidèle à ses valeurs, et mourra s’il le faut avec la dignité que lui ont inculquée ses dirigeants et éminentes personnalités, douze siècles durant. D’ailleurs, le passage du ministre des Affaires étrangères marocain sur Al-Jazeera était presque une leçon d’histoire sur la diplomatie marocaine. Des messages à retenir. Petits esprits s’abstenir !