2019, la relance
Le Maroc a vécu une année 2018 très tendue sur le plan micro-économique. L’entreprise y a été malmenée, entre un carnet de commandes qui s’est considérablement rétréci et un manque de liquidités sur le marché qui a impacté le business. 2018 a fait les frais des tergiversations politiques de 2017 qui ont sapé la visibilité et diminué la confiance. Cependant, les prémices d’une relance économique pour l’année 2019 se concrétisent, notamment depuis la nomination de Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, et ses annonces répétées. Primo, en «lâchant» 40 MMDH dans le circuit économique au titre du crédit TVA à libérer au profit des entreprises. Oui, la majeure partie de cette enveloppe est allouée aux grandes entreprises publiques, mais ces dernières vont transférer l’essentiel de ce budget aux PME via la sous-traitance et les marchés publics lancés. Secundo, le ministre suit de près la «normalisation» des délais de paiement et insiste auprès des établissements publics sur l’impératif de s’aligner sur la loi en la matière et de s’ériger en exemple. D’autres indicateurs plaident pour une relance globale, notamment de l’agriculture où le ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, a récemment fait des annonces prometteuses pour l’emploi des jeunes issus des milieux ruraux les plus défavorisés. Sur le plan industriel, l’usine PSA démarre son exploitation, ce qui va relancer l’écosystème de la plateforme automobile de Kénitra. Les exportations confirmeront leur trend haussier, via notamment la production d’engrais par notre mastodonte national, l’OCP, mais aussi les nouveaux métiers mondiaux de façon générale et la production automobile en particulier. Ce sont quelques éléments de conjoncture qui laissent entrevoir une sortie de la léthargie qui aura duré deux années difficiles et si… longues! Osons espérer, donc.