Vers une augmentation des impôts au Maroc ?
Imaginons : et si la hausse de l’impôt s’avérait inévitable ? Rien que d’y penser, cette probabilité a de quoi donner le tournis. Encore envahi par l’inquiétude suscitée par la crise sanitaire et les répercussions économiques qu’elle a induites, le Marocain ne supporterait pas, à coup sûr, ce nouveau coup de massue.
Après tout ce que la pandémie a causé comme pertes d’emplois, déstabilisation du niveau de vie des ménages, érosion de l’épargne…il est indéniable qu’une annonce de ce genre risquerait de mettre le feu aux poudres du brasier social.
Ceci, d’autant plus que ce seraient encore les mêmes qui auraient à payer la lourde facture d’une telle décision, notamment cette classe moyenne, encore et toujours malmenée et ballottée entre les stratégies publiques.
Que ce soit économiquement, politiquement ou même socialement, donc, un tel scénario ne saurait nullement être envisagé, et ce, quel que soit le niveau de pression financière exercé sur les caisses publiques.
Que nous reste-t-il alors ?
La croissance, pardi ! Sur toutes les prévisions de croissance établies par les différentes institutions (HCP, Banque centrale, organismes internationaux…), le prochain gouvernement devra non seulement viser le plus haut niveau, mais il lui faudra le dépasser.
La future coalition ne devra point se contenter de se rapprocher des prévisions, elle aura pour obligation de faire mieux, tant les orientations prises par le pays sont cruciales.
En effet, une rupture devra, coûte que coûte, être opérée dans certains dossiers chauds. Par la création de valeur, la pérennisation de l’emploi, la montée en gamme de l’entrepreneuriat, l’envol du «Made in Morocco», l’appui aux secteurs vulnérables, la réalisation de l’équité fiscale, la généralisation de la protection sociale…le salut des finances publiques, et donc du pays, est à trouver dans une croissance pérenne.
C’est sur cela qu’il faut travailler !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO