Un projet de valorisation des résidus miniers
Ce projet pilote qui est porté par une commission relevant du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable vise la valorisation des résidus miniers provenant de l’exploitation du charbon dans la région. Il intéresse plus particulièrement la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC).
Valoriser les résidus miniers provenant de l’exploitation du charbon dans la région de Jerada. C’est l’objectif d’un projet pilote présenté mardi dernier par une commission relevant du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, lors d’une rencontre marquée par la présence des représentants de la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC), d’investisseurs et de directeurs d’établissements publics dans la Région de l’Oriental. Selon les initiateurs de ce projet, ce dernier «met l’accent sur les différentes voies de valorisation, notamment l’utilisation des déchets miniers de charbon à Jerada, estimés à environ 25 millions de tonnes, dans la construction des routes, la production des briques, le ciment et le bétonnage». Pour Addi Azza, conseiller du ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, «le traitement des résidus miniers devra passer par plusieurs procédés (techniques de flottation, gravimétrie) afin de produire notamment le charbon enrichi comestible ou encore celui utilisé dans les travaux publics». Cela dit, le département de l’Énergie et des mines a prévu d’autres réunions avec les investisseurs et la FMC. À l’issue de ces rencontres, les résultats des discussions et des études relatives à la valorisation des résidus miniers seront communiqués. Par ailleurs, il faut noter qu’une étude, portant sur le sujet, est en cours de réalisation par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et l’École nationale supérieure des mines de Rabat (ENIM).
Pour David Toledano, président de la FMC, «les matériaux issus des résidus miniers peuvent remplacer ceux importés de l’étranger» et d’ajouter que «les rejets miniers constituent une véritable richesse qui peut être exploitée de manière rationnelle dans le respect total de l’environnement». Cela dit, le projet qui devrait créer des emplois, fait partie du plan de développement socioéconomique de la province de Jerada. Ce dernier prévoit, entre autres, la réalisation d’une série de projets portant sur l’assainissement liquide à Jerada et dans les centres urbains d’Aïn Béni Mathar et Touissit, la création de deux stations d’épuration, la réalisation de centres d’enfouissement et de valorisation (2019-2023) à Laâouinate et d’une décharge pour le stockage et l’enfouissement des cendres émanant des stations thermiques. À cela s’ajoute la mise en place de canalisation pour le rejet des eaux utilisées dans ces stations.