Télécoms : Nouveau business model pour Méditel
Bruno Mettling, DGA d’Orange, a dévoilé les grandes lignes du nouveau modèle économique qu’adoptera Méditel. L’opérateur national devra faire face à plusieurs défis, et l’actionnaire français pense détenir la formule pour les relever.
Bruno Mettling, DGA d’Orange et CEO Orange Afrique-Moyen-Orient, s’est réuni, vendredi 3 juin, avec le management de sa filiale marocaine Méditel afin d’exposer les lignes directrices du nouveau business model adopté. Outre la prise de fonction en septembre du nouveau DG, Yves Gauthier, et le rebranding de Méditel (qui sera rebaptisée Orange), les discussions se sont focalisées sur les meilleures manières d’appréhender le marché des télécommunications avec toutes ses composantes, à la lumière des évolutions récentes en termes de transformation de la demande, des coûts liés à son évolution et de la rentabilité du modèle au moment où les prix s’effondrent.
Ainsi, il s’agira désormais de se détacher de l’activité «voix» (appels vocaux) et de limiter par là-même la dépendance du chiffre d’affaires quant aux soubresauts qu’elle connaît, pour se concentrer sur l’activité «Internet» et «objets connectés». Ce changement stratégique est justifié, selon Bruno Mettling, par la baisse notable de la rentabilité de la minute à 1,20 DH, alors qu’elle était de 6 DH en 2004.
Orange, qui occupe des positions de choix dans à peu près tous ses marchés de présence (Europe, Afrique et monde arabe), pense aujourd’hui à uniformiser les approches et à opter pour l’illimité. L’accent sera mis sur le haut débit, la 5G et la fibre optique. Le DGA d’Orange a insisté sur la nécessité de mutualiser les infrastructures. Une «doléance» exprimée à l’attention de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), dont le rôle déterminant à la réussite du nouveau modèle économique, d’autant plus que le segment «fixe Internet» (ADSL et fibre optique) enregistre une croissance annuelle moyenne de 15% à 18%.
L’ouverture des infrastructures est donc nécessaire afin d’élaborer des plans d’approche ciblés sur les sous-segments tels que les TPE, auxquelles le DGA d’Orange semble particulièrement s’intéresser. Autant dire que, si le nouveau modèle économique se veut global et aligné sur ce que l’opérateur fait ailleurs, il n’en demeure pas moins que les spécificités prévues font preuve d’adaptation stratégique concernant une offre qui promet d’être résolument diversifiée.