Maroc

Stress hydrique : situation critique des produits végétaux au Maroc

La sécheresse, le stress hydrique sans oublier aussi le conflit russo-ukrainien qui s’est déclenché depuis le premier trimestre 2022 ont eu des impacts considérables sur le secteur des produits végétaux. Leurs prix d’achat sur les marchés ont flambé sur le secteur informel sans compter ceux des intrants de l’industrie en l’occurrence: emballages, Transport, Fret, coûts logistique qui ont atteint des niveaux de hausses incontrôlables.

La filière de transformation des produits végétaux au Maroc vit une situation difficile en ce moment. Frappé de plein fouet par le stress hydrique, la sécheresse et, entre autres, le conflit russo-ukrainien, le secteur peine à remonter la pente.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Fédération des industries de la conserve des produits agricoles (FICOPAM) sollicite l’accélération de la mise en œuvre des programmes d’appui retenus ainsi que des mesures de soutien spécifique à la baisse sévère d’activité présagée. En effet, l’impact de cette situation a été ressenti immédiatement au niveau de la disponibilité des matières premières végétales et de la volatilité des prix. Non seulement les matières premières manquaient sur les marchés, mais elles souffraient aussi de problèmes de qualité, calibre et rendement, indique-t-on. Leurs prix d’achat sur les marchés ont connu une augmentation conséquente aggravée par la prolifération du secteur informel dans leur chaîne de valeur.

Cependant, force est de constater que le secteur des produits agricoles transformés génère près de 5 milliards de dirhams annuellement à l’export et emploie des dizaines de milliers de personnes. Il comprend, entre autres, les olives de table, les câpres, les conserves de fruits et légumes, les fruits et légumes congelés, les jus, les épices, les plantes aromatiques et médicinales, les confitures et marmelades…  Cependant, les conséquences du stress hydrique sur les cultures du pays sont énormes. Environ, une baisse de production, allant jusqu’à 70 % pour certaines cultures, est constatée sans oublier aussi l’impact que peut causer la sécheresse, qui pourrait entraîner la perte irrémédiable d’une partie des capacités de production végétale comme les agrumes, l’olivier…

L’espoir est permis
Ne pouvant répercuter l’intégralité de ces hausses sur les clients finaux, l’industrie marocaine devra soit baisser ses marges déjà très réduites, soit accepter de perdre des parts de marché; ce qui lui sera très difficile et coûteux de recouvrer ultérieurement.

De ce fait, les capacités de production installées seront utilisées a minima, et quelques unités de production pourraient être amenées à ne pas travailler cette année et se mettront en danger socialement et financièrement.

Les concertations ouvertes depuis plus de 18 mois avec les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Industrie, ont abouti à la mise au point de plusieurs stratégies et programmes retenus de commun accord pour soutenir et préserver la longévité de nos filières avec une forte présence sur les marchés internationaux.

Abdou Mbaye / Les Inspirations ÉCO


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