SOREC : changement de stratégie pour le Haras de Meknès
La SOREC s’ouvre à de nouvelles perspectives et annonce le lancement d’un projet de valorisation du Haras national de Meknès. Cette initiative vise à offrir une expérience équestre inédite au grand public et aux professionnels en favorisant le développement économique et social de la ville.
Dans le cadre de sa politique d’ouverture, la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) vient de lancer un projet pour la valorisation du Haras national de Meknès. Cette initiative mettra en avant l’histoire de Meknès en matière de chevaux, et ce, à travers la création d’un musée dédié au cheval, offrant aux visiteurs une immersion complète dans cet univers. L’ouverture du Haras national de Meknès au grand public permettra ainsi à chacun de vivre une expérience équestre inédite. Les visiteurs auront ainsi l’occasion de découvrir les chevaux, de participer à des activités équestres et de profiter de moments uniques de connexion avec ces animaux. Le projet mené par la SOREC entend également valoriser les métiers liés au cheval. À cet égard, un espace d’exposition et un autre dédié aux artisans seront mis en place pour mettre en valeur les travaux artisanaux liés aux chevaux, tels que l’arrachement et la sellerie. De plus, des professionnels tels que des maréchaux-ferrants auront leur place au sein du haras, créant ainsi des opportunités d’emploi et de formation.
Connecter le public avec l’univers du cheval
Un des objectifs clés de ce projet est de «mieux faire connaître la SOREC au public marocain et de créer des lieux d’échange et de partage», indique-t-on auprès de l’organisme. «En connectant l’esprit des Marocains et des touristes étrangers avec l’univers du cheval et du patrimoine culturel du lieu, la SOREC souhaite renforcer son lien avec la communauté et favoriser des échanges enrichissants», poursuit la même source. Pour concrétiser ses ambitions, la SOREC a prévu plusieurs étapes dans le cadre de ce projet. À commencer par la définition des parcours clients, pour proposer une expérience fluide à tous les visiteurs. Ensuite, les concepts architecturaux, la conception lumière, la signalétique et le programme seront définis pour créer une atmosphère harmonieuse et captivante. Suite à une étude approfondie, une charte des concepts retenus sera établie afin de garantir une cohérence globale dans l’aménagement du Haras national de Meknès. Cette charte servira de guide pour les choix architecturaux, les éléments de signalétique et l’ensemble des aménagements prévus. La SOREC assumera le rôle de suivi de la réalisation du projet, veillant à ce que les idées et les concepts définis soient mis en œuvre conformément aux attentes. Cette étape de suivi garantira que le Haras national de Meknès reflète l’image unifiée, attrayante et accessible de la SOREC. Enfin, l’étude réalisée dans le cadre de ce projet mettra également l’accent sur la mise en valeur de l’identité visuelle propre à la SOREC. L’objectif est de créer une image de marque forte et unifiée, qui contribuera à renforcer la notoriété de la SOREC et à attirer un public plus large.
Positionner le Maroc comme un pays du cheval
Depuis 2011, le Maroc a mis en œuvre la Stratégie nationale de la filière équine qui vise à positionner le Royaume comme un pays du cheval et la filière équine comme un moteur de développement économique, social, culturel et patrimonial. La SOREC se positionne au centre de l’écosystème équin marocain à travers quatre principales missions, à savoir l’encadrement de l’élevage et l’amélioration de la race chevaline dans les haras nationaux, l’organisation des courses hippiques dans les hippodromes, la gestion des jeux hippiques, ainsi que la réalisation et l’exploitation des infrastructures hippiques.
La SOREC entend mettre en valeur le patrimoine cheval marocain et faire de la filière équine un levier de développement économique, social et culturel. À travers ses cinq haras nationaux, l’ambition de la SOREC est de produire des chevaux de qualité et d’améliorer les races équines en s’appuyant sur les dernières techniques de génétique et de biologie animale. Les haras nationaux travaillent aussi à former, à diffuser et à promouvoir les techniques modernes d’élevage et les bonnes pratiques, respectueuses du bien-être des chevaux. Par ailleurs, plusieurs mesures incitatives, en faveur des éleveurs (primes aux naisseurs, aides aux importations de poulinières de qualité…), existent et visent à encourager le développement d’un élevage équin de qualité au Maroc.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
