Six présidents de communes interdits de quitter le territoire national
Des juges d’instructions ont retiré leur passeport à des élus, des techniciens et des fonctionnaires dans le cadre d’enquêtes sur des crimes financiers.
Six présidents de communes ont été interdits de déplacement hors du Maroc et leurs passeports retirés par des juges d’instruction dans des tribunaux de crimes financiers. Ces élus locaux sont répartis entre Safi, Khemisset, Chichaoua, Marrakech, Tétouan, Kénitra et Marrakech, rapporte Assabah dans son numéro du 22 octobre.
La liste des personnes touchées par cette interdiction contient un député de l’actuel majorité parlementaire, à la tête d’une commune maritime, accusé de gaspillage de fonds publics, de graves dépassements dans l’urbanisme, et d’octroi de permis de construction dans des lieux illégaux. Elle contient également un autre élu de Chichaoua, déjà condamné à de la prison avec sursis dans une affaire de dépassement lors de la construction d’un marché hebdomadaire.
Un autre élu de Tétouan a eu vent de cette décision à l’Aéroport de Tanger, alors qu’il se préparait à quitter le Maroc afin de suivre un traitement dans une clinique parisienne, avant de découvrir qu’il est demandé pour enquête, concernant une autorisation de construction qu’il a accordée à une société immobilière pour un projet sur des terres en possession d’autres personnes.
Ces décisions d’interdiction de quitter le territoire national ont été favorablement accueillies par les associations militant pour la protection des fonds publics. Assabah ajoute que l’interdiction n’a pas touché uniquement des élus, mais également des techniciens et des fonctionnaires impliqués dans des affaires de corruption financières et administratives. Les dépassements accomplis par les personnes touchées par ces interdictions varient entre la signature de permis de construction illégaux, permis de construction dans des lieux interdits, et usage de fonds sans approbation du conseil.