Maroc

Secteur minier. Plusieurs objectifs stratégiques en examen

L’impact économique de la pandémie oblige l’Exécutif à accélérer la mise en place du plan minier du pays. Plusieurs révisions légales et réglementaires sont projetées.

Le mise en œuvre du plan minier du Maroc devrait connaître une forte dynamique l’année prochaine, dans l’optique de consolider la place du secteur au sein des divers pans de l’économie nationale. Au menu du dernier Conseil de gouvernement de cette année, la feuille de route entérinée par l’Exécutif, qui s’étend jusqu’en 2030, devra permettre aux diverses branches sectorielles de renforcer leurs investissements. Il s’agit de «développer un tissu concurrentiel entre les acteurs afin de professionnaliser davantage le secteur», indique le diagnostic remis aux deux Chambres du Parlement.

«La mise à jour du régime légal et fiscal avec les spécificités du secteur» est également à l’ordre du jour, sans oublier d’instaurer des mécanismes qui permettront aux investissements réalisés d’avoir un impact au niveau local. À noter que le volet social des travailleurs du secteur focalise également l’attention.

Le projet de réforme du statut des salariés des entreprises minières a été remis au Secrétariat général du gouvernement (SGG). Objectif, établir «un cadre légal social de l’industrie minière qui respecte les conditions du travail décent», insiste la feuille de route de l’Exécutif. À noter que, cette année, trois nouveaux décrets ont été adoptés, avec en ligne de mire «la hausse des investissements dans le domaine de la recherche et de l’exploration minière, ainsi que l’élargissement de la liste des matières extraites».

À l’ordre du jour, figure aussi le projet de création d’instituts de formation régionaux. Deux régions sont prioritaires, Drâa-Tafilalet et Souss-Massa, respectivement dans les villes d’Errachidia et de Taroudant.

Quel bilan pour la stratégie nationale ?
La stratégie nationale, qui entame sa deuxième année, s’attend à ce que le chiffre d’affaires sectoriel atteigne 15 MMDH en 2025, hors phosphates. Le montant des investissements prévisionnels dans le secteur pour les quatre prochaines années révèle que l’exploration et la recherche seront dotés de 4 MMDH, assortis de l’objectif de créer 30.000 emplois d’ici la fin de la stratégie nationale.

Il faut dire que les mesures devant rendre le secteur plus attractif demeurent cruciales. Deux pistes sont actuellement privilégiées, consistant en la modernisation de la réglementation minière, puis l’augmentation de la cadence de la cartographie géologique. L’aspect du développement durable devra aussi figurer au centre des mesures projetées courant 2021.

À noter que la demande de licence d’exploitation des mines est impérativement accompagnée d’une étude d’impact et d’une présentation de l’acceptabilité environnementale, englobant l’exploitation des cavités, les haldes et les terrils. Plusieurs études seront bouclées. Il s’agit essentiellement de l’évaluation de l’impact de la pollution minière sur la qualité de l’eau, ainsi que de l’étude devant établir un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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