Sahara marocain : Biden sur la même lancée que Trump
La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara ne sera pas remise en cause par le nouveau président Joe Biden.
À peine installé dans le bureau ovale, le nouveau président américain s’est attelé aux dossiers ayant semé la controverse sous le mandat de son prédécesseur, Donald Trump. Les ennemis du Maroc qui s’attendaient à une remise en cause de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara ont reçu un sacré camouflet. Ce dossier sera l’un des rares legs de Donald Trump qui ne sera pas déchiré par Joe Biden. Si, depuis son élection, le 46e président des États-Unis n’a pas encore abordé la question en public, son entourage, lui, multiplie les gages d’assurance sur le maintien de la position du pays de l’oncle Sam sur ce dossier. Dernier en date, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, s’est entretenu, en fin de weed-end dernier, avec son homologue israélien, Meir Ben-Shabbat sur la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et quatre pays arabes dont le Maroc. La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara a également été au cœur de cet entretien téléphonique entre les deux hauts responsables.
«Ils ont discuté des opportunités de renforcer le partenariat au cours des prochains mois, notamment en s’appuyant sur le succès des accords de normalisation d’Israël avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc», indique un communiqué de la Maison-Blanche.
Mieux, dimanche dernier, les présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden ont «constaté», lors d’un entretien téléphonique, des «convergences» et une «volonté d’agir ensemble» pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient. Lors de cette conversation «amicale et de travail approfondie», les deux chefs d’État ont également «constaté» une «grande convergence de vues» sur les enjeux multilatéraux comme sur les sujets de crise et de sécurité internationale. C’est dire à quel point est grande l’illusion du front séparatiste qui attendait de Biden la révision du «legs» de Trump. En effet, selon l’AFP, le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, a déclaré, dimanche, attendre de la nouvelle administration américaine qu’elle reconsidère la décision de l’ex-président Donald Trump ayant reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, et a appelé Washington à œuvrer au Conseil de sécurité de l’ONU avec les autres membres de l’organe afin de redresser la situation.
Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco