Maroc

Ressources naturelles : le CESE appelle à consolider le cadre juridique régissant l’eau et les carrières

Dans son dernier rapport présenté au ministre de l’Équipement, le Conseil économique, social et environnemental souligne les défis liés à la surexploitation de l’eau et des carrières. L’instance dirigée par Ahmed Reda Chami formule également des recommandations destinées à renforcer la gouvernance et la résilience du pays. 

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté, vendredi, son rapport sur «Les mécanismes d’autorisation et de contrôle d’exploitation des ressources naturelles : cas de l’eau et des carrières» au ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération institutionnelle entre le gouvernement et le CESE.

Lors de cette réunion, Baraka a souligné l’importance de la contribution du Conseil sur ce sujet stratégique pour le Royaume, confronté à une période de sécheresse persistante exacerbée par le changement climatique. Il a rappelé les grandes orientations données par SM le Roi pour gérer le stress hydrique, notamment l’accélération de la construction de barrages, le développement de stations de dessalement de l’eau de mer, le programme de réutilisation des eaux usées épurées et la sensibilisation des citoyens aux économies d’eau.

Le ministre a également précisé que les Plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE) à l’horizon 2050 ont été approuvés, permettant l’adéquation entre les besoins et les ressources en eau à un niveau décentralisé.

Vers une gestion efficiente des ressources naturelles
Concernant les carrières, Nizar Baraka a souligné leur rôle primordial dans le développement économique et social du pays, ainsi que dans l’approvisionnement en matériaux du secteur du bâtiment et des infrastructures de base. Il a insisté sur la réalisation en cours des Schémas régionaux de gestion des carrières (SRGC) pour l’alimentation du marché en matériaux de construction, selon une démarche concertée et durable.

De son côté, Ahmed Reda Chami, président du CESE, a souligné la dégradation accrue de nombreuses ressources naturelles au Maroc, telles que l’eau et les carrières. Un phénomène qui est dû à la surexploitation et à des pratiques illicites, nécessitant un renforcement du dispositif en place et une application rigoureuse du cadre juridique.

Moncef Ziani, membre du Conseil et rapporteur du thème, a exposé les contraintes majeures qui entravent actuellement une exploitation optimale de ces ressources, comme la complexité des procédures, la multiplicité des intervenants, les capacités limitées de contrôle, la prévalence de l’informel et l’insuffisance de moyens humains et matériels.

Plaidoyer pour une gestion durable
Le CESE a émis un ensemble de recommandations visant à renforcer la capacité du pays à assurer la durabilité des ressources en eau et des carrières tout en consolidant sa résilience face aux crises. Parmi ces propositions figurent, notamment, l’application effective des textes législatifs et réglementaires en vigueur, le renforcement du cadre juridique, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement des moyens et des capacités des intervenants, l’amélioration du recouvrement des redevances et la mise en place d’un système d’information national intégré.

Au terme de cette rencontre, le ministre a précisé que les recommandations du CESE seront étudiées plus amplement par le ministère et prises en considération, autant que faire se peut, dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques concernées.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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