Réforme de la santé au Maroc : la primature dresse le bilan des avancées

Le chef du gouvernement a présidé une réunion sur la réforme du système de santé. À l’heure du bilan, on note une gouvernance renforcée, des infrastructures en développement, une digitalisation en progrès, ou encore l’augmentation des effectifs. L’objectif est de garantir des soins de qualité accessibles à tous les Marocains.
Aziz Akhannouch a présidé cette semaine une réunion consacrée au suivi de la mise en œuvre du chantier de promotion du système de santé national. Cette rencontre, qui s’est tenue au siège du gouvernement, était l’occasion de revenir sur les progrès réalisés dans le cadre de cette réforme majeure initiée sous l’impulsion du Roi Mohammed VI.
La réunion a permis de faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des quatre piliers fondamentaux de la réforme du système de santé national. Ces piliers comprennent la mise en place des instances de gouvernance, le développement continu des infrastructures, la digitalisation du secteur et l’augmentation du personnel de santé.
Akhannouch a souligné, dans ce sens, la détermination du gouvernement à poursuivre ses efforts avec responsabilité pour améliorer l’offre de santé. Il a insisté sur l’importance de mobiliser tous les moyens matériels et humains nécessaires pour répondre aux exigences du chantier royal relatif à la protection sociale.
L’objectif ultime reste la garantie d’une prestation de santé publique de qualité, conforme aux attentes des citoyens marocains et contribuant à renforcer les fondements de l’État social selon la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Une gouvernance renforcée pour un système de santé plus efficace
Des avancées significatives ont été enregistrées dans la mise en œuvre de la bonne gouvernance instaurée par le gouvernement. Cela s’est traduit par la création de l’Instance supérieure pour la législation intégrée de la santé, de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de la santé, ainsi que de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés.
Ces institutions visent à consolider les mécanismes de réglementation et de contrôle des opérateurs du secteur, tout en renforçant la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l’offre de santé. La réunion a également permis de faire le point sur l’état d’avancement des travaux de construction, d’extension et de réhabilitation de six centres hospitaliers universitaires et de 79 hôpitaux provinciaux et régionaux.
Ce programme ambitieux permettra d’augmenter la capacité d’accueil du système de santé de 11.338 lits supplémentaires, contribuant ainsi à améliorer l’accessibilité aux soins pour l’ensemble de la population.
La digitalisation, un levier de modernisation du système de santé
Le chantier de la digitalisation du système de santé national progresse également de manière satisfaisante. La mise en place d’un système informatique intégré pour la collecte et le traitement des données de base constitue une avancée majeure.
Cette initiative donnera lieu à la signature d’une convention de partenariat entre le ministère de la Santé et de la Protection sociale, le ministère de l’Économie et des Finances, et la Caisse nationale de sécurité sociale. Cette collaboration vise à assurer la convergence et l’efficience financière dans la mise en œuvre de ce système informatique.
Concernant la promotion des ressources humaines, la réunion a permis d’examiner la mise en œuvre du programme d’augmentation des effectifs des professionnels de la santé à l’horizon 2030. Des progrès notables ont été réalisés dans le cadre des engagements contenus dans la convention-cadre relative à ce programme, signée en juillet 2022. Cette convention vise à réduire le déficit actuel en personnel de santé et à réformer le système de formation.
Par ailleurs, des avancées ont été constatées dans la création de facultés de médecine et de pharmacie à Guelmim, Errachidia et Béni-Mellal, ainsi que dans la réforme du cursus de formation des professionnels de la santé.
Le chef du gouvernement a appelé à faire preuve de diligence et d’efficience pour mener à terme, avant les délais impartis, les projets relatifs à l’ensemble des niveaux de traitement médical. Il a également insisté sur la nécessité de prendre les mesures appropriées pour assurer un bon accueil des usagers et faciliter leur accès aux prestations médicales dans les établissements de santé publics.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO