Maroc

Reconnaissance des diplômes dans les États arabes : le Maroc ratifie la Convention régionale

Le Maroc a signé la Convention révisée sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l’Enseignement Supérieur dans les États arabes. L’objectif étant de mettre un terme à l’exode des talents hors de ces États et d’insuffler une nouvelle dynamique à la mobilité des étudiants et des enseignants-chercheurs.

C’est acté. La Convention révisée sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l’enseignement supérieur dans les États arabes vient d’être adoptée. Réunis à Paris au siège de l’Unesco, les États membres de la région arabe de l’organisation onusienne ont signé, mercredi dernier, la Convention lors de la conférence internationale des États, coprésidée par Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et son homologue égyptien, Khaled Abdel Ghaffar. Il s’agit de la cinquième convention régionale sur la reconnaissance à être révisée afin de tenir compte des transformations sans précédent intervenues dans les systèmes d’enseignement supérieur, dans les politiques et, plus particulièrement, dans les domaines de la coopération internationale et de la mobilité des étudiants. À l’instar du Maroc, les représentants de six autres États (sur 19) ont signé la convention. Il s’agit, en l’occurrence, de la Mauritanie, de l’Egypte, du Yémen, du Liban, d’Oman et du Qatar. Les autres pays le feront ultérieurement.

«Cette convention est importante pour la jeunesse marocaine et du monde arabe dans la mesure où elle permettra aux jeunes de pouvoir être mobiles et de faire des études à l’international dans les pays arabes», souligne Abdellatif Miraoui.

«Elle donnera une nouvelle dynamique à la mobilité des jeunes étudiants, ainsi qu’aux personnels et aux enseignants-chercheurs», poursuit le ministre. Les États arabes abritent moins de 10% des effectifs étudiants de l’enseignement supérieur. Toutefois, ils affichent une mobilité étudiante supérieure à la moyenne mondiale, pour les étudiants entrants comme pour les sortants. Au cours des 20 dernières années, le nombre de prestataires de l’enseignement supérieur a triplé dans la région, la diversité de l’offre de diplômes a explosé, et de nouveaux modes d’apprentissage, notamment numériques, se sont développés afin d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur. Fruit d’un travail de longue haleine, le processus consultatif a débuté il y a cinq années et a été mené avec des responsables ainsi que des experts internationaux de la région. Deux consultations ont eu lieu en 2017, à Charm el-Cheikh et au Caire, et une troisième s’est tenue à Rabat, en 2018. La version définitive du texte a, ensuite, été approuvée lors de la réunion de consultation finale organisée en ligne, en juin 2021, par le Bureau régional de l’Unesco pour l’éducation, à Beyrouth.

Cette convention facilite le processus de reconnaissance des diplômes supérieurs, et permet aux jeunes de demander à s’installer professionnellement dans les pays signataires. «Ce document revêt une grande importance pour le Maroc et les pays signataires. Il s’agit d’un très grand avantage pour les enseignants-chercheurs que la mobilité soit simplifiée et réalisée dans un cadre international», explique le ministre.

Rappelant que le Maroc a ratifié pratiquement toutes les conventions portant sur l’éducation et l’enseignement supérieur, au niveau mondial. Les États signataires affirment leur ferme résolution de coopérer étroitement afin d’encourager, dans l’intérêt de tous les États parties, l’utilisation la plus large et la plus efficace des ressources humaines disponibles dans les domaines de la formation et de la recherche pour aider à accélérer le développement des États parties, mais aussi de promouvoir la coopération régionale et internationale aux fins de la reconnaissance des études et certificats universitaires et de faciliter les échanges universitaires et professionnels et la plus large mobilité possible des membres du personnel enseignant, des étudiants et des chercheurs dans la région. Ils s’engagent, également, à faciliter la reconnaissance des études, certificats et grades délivrés par les autres États parties afin de permettre aux étudiants d’entreprendre ou de poursuivre des études supérieures, à améliorer et développer constamment les programmes d’études et les méthodes de planification de l’éducation dans les États parties.

Tout cela en tenant compte de la spécificité et de l’identité arabes et des impératifs du développement économique, social et culturel et, afin de mettre un terme à l’exode des talents hors des États arabes, s’efforcer d’offrir aux professeurs et chercheurs un environnement de travail stimulant, dans lequel la liberté de l’enseignement et l’indépendance des établissements d’enseignement supérieur sont respectées». Les États signataires de cette convention promettent, également, d’encourager la créativité dans l’enseignement supérieur et la production d’informations pertinentes, accessibles, actualisées, transparentes et fiables et le partage de ces informations entre les organismes, parties et régions concernés. Ils s’engagent, par ailleurs, à créer un organisme de contrôle de la qualité afin de faciliter le processus d’accréditation.

Tilila El Ghouari / Les Inspirations ÉCO


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