Rabat-Salé-Kénitra : la région se dote d’un méga abattoir pour 267 MDH

C’est parti pour l’abattoir régional de Rabat-Salé-Skhirat-Témara. Opérationnel dans les tous prochains jours, cette nouvelle structure vient d’être inaugurée par Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, et des Eaux et Forêts. Situé dans la commune territoriale de Bouknadel sur une superficie de 4 hectares, dont 15.000 m2 couverts, ce nouvel abattoir a nécessité, selon le département de tutelle, un investissement de 267 MDH. Cette nouvelle infrastructure est dédiée au développement de la filière viande rouge dans la région.

L’abattoir régional de Rabat-Salé-Skhirat-Témara est désormais officiellement opérationnel. D’une capacité annuelle de 30.000 tonnes, la nouvelle structure a été inaugurée, mardi 16 avril, par Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, et des Eaux et Forêts. Étaient également présents à cette inauguration, le wali de la région Rabat-Salé-Kénitra et gouverneur de la préfecture de Rabat, le président du Conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra, le président de la Chambre d’agriculture régionale et des professionnels du secteur.

Cette nouvelle infrastructure dédiée au développement de la filière viande rouge dans la région s’inscrit dans le cadre de l’amélioration et de la modernisation des circuits de distribution du Plan agricole régional  relevant de la stratégie Génération Green. Situé dans la commune territoriale de Bouknadel sur une superficie de 4 hectares, dont 15.000 m2 couverts, ce nouvel abattoir a nécessité, selon le département de tutelle, un investissement de 267 MDH. Il est censé, à terme, répondre aux besoins croissants des populations des préfectures de Rabat-Salé et de Skhirat-Témara en matière de traitement et de commercialisation des viandes rouges et produits animaux répondant aux normes sanitaires.

Grande capacité
Cette méga structure offre une capacité additionnelle à la région estimée à 30.000 tonnes par an. C’est l’équivalent de 500 bovins et 1.000 ovins par jour, en plus des dromadaires. De quoi en faire une infrastructure importante pour la préparation et la commercialisation des viandes rouges et l’approvisionnement en matières premières des industries agroalimentaires régionales et nationales. Et pour cause, le nouvel établissement est équipé de chambres froides, d’une zone de stabulation des animaux, de chaînes et des installations d’abattage nouvelle génération, d’espaces administratifs, de cafés et restaurants, ainsi que d’une station de traitement des eaux usées. Et ce n’est pas tout.

Selon le ministère de l’Agriculture, l’abattoir régional dispose d’une station pour le traitement du sang, la première du genre. De plus les camions sont équipés pour transporter les viandes dans le respect de la chaîne du froid. Sur un autre registre, le ministère note que les nouveaux «abattoirs de la région» exploitent un système numérique pour l’identification et le suivi du cheptel depuis les étables jusqu’à la commercialisation des viandes et sous-produits, en passant par l’abattage.

L’objectif est de s’assurer du respect des normes de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) tout au long de la chaîne et de fournir au consommateur les informations nécessaires. Pleinement opérationnel dans les tous prochains jours, le nouvel abattoir régional sera géré par la Société de développement local (SDL) «Rabat Salé Témara prestations et développement».

Plan ambitieux
Rappelons que le Plan agricole régional de la stratégie Génération green vise à atteindre une production de 100.000 tonnes de viandes rouges par an à l’horizon 2030, la création de cinq abattoirs agréés, conformément aux normes de sécurité sanitaire, de six marchés à bestiaux modèles ainsi que d’autres projets, dans le cadre de l’agrégation et du partenariat public-privé, permettant un meilleur contrôle et une plus forte intégration des différents maillons de la chaîne, du producteur au consommateur.

Cette stratégie a été adoptée en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et en coordination avec les professionnels, dans le cadre du contrat-programme signé avec la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), pour répondre aux besoins croissants de la population des préfectures de Rabat-Salé et Skhirat-Témara en matière de préparation et de commercialisation des viandes rouges, et ce, conformément aux normes sanitaires en vigueur.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO