Maroc

Quel avenir pour les relations entre le Maroc et l’Union européenne

L’adoption par le Parlement européen de la résolution en faveur d’une condamnation de la crise migratoire et les flux humains dans l’enclave sebtie marquera-t-elle un nouveau virage dans les relations entre le Maroc et l’Union européenne ou s’agirait-il d’un fait isolé qui n’affecte en rien le partenariat bilatéral ? Avis d’experts…

Quel impact de l’adoption, le 10 juin, par le parlement européen de ladite résolution sur le devenir des protocoles d’association entre le Maroc et l’UE ? Les eurodéputés ont approuvé, par 397 votes positifs contre 196 abstentions et 86 votes défavorables, la résolution concernant les flux migratoires migratoire. Plus que cela, les parlementaires du Vieux continent ont pris parti pour l’Espagne.

Le voisin ibérique a non seulement transmis sa tension avec le Maroc à l’Europe, mais pis encore, il a réussi à détourner le regard des ténors du continent de l’élément déclencheur de cette crise: les conditions opaques, voire frauduleuses, de la prise en charge de Brahim Ghali, le chef du Polisario, alors qu’il est réclamé par la justice espagnole.

L’eurodéputé espagnol José Ignacio Zoido, est néanmoins resté lucide, en rappelant au gouvernement espagnol qu’il «aurait dû gérer l’entrée de Brahim Ghali autrement». Dans son intervention, l’ex-ministre de l’Intérieur et ténor du Parti populaire (PP) a ajouté que le gouvernement espagnol devait se pencher sur les circonstances de ce cas en prenant en considération les revendications des autorités marocaines.

Interpellé par Les Inspirations ECO à ce sujet, l’économiste espagnol et directeur de la Fondation Campalans proche du PSOE, Pau Solanilla estime qu’il «s’agit d’une tentative d’européaniser le conflit de la part de certains partis espagnols, pour mettre à mal le gouvernement espagnol au niveau interne et remettre en cause son autorité». «L’Espagne et le Maroc ont su gérer leurs différends et conflits à l’abri de l’Union européenne. Ce bilatéralisme a donné ses fruits dans la gestion des affaires entre Rabat et Madrid et cela devrait continuer à l’être», préconise-t-il.

Pour ce conférencier, la deuxième lecture renseigne sur un élément important : «Malgré l’adoption de cette résolution, le Maroc est un pays ami de l’Europe». Néanmoins, il conlut: «ce n’est pas une sanction de l’Europe contre le Maroc, mais il s’agit d’un fait ponctuel, l’avalanche migratoire en l’occurrence». En somme, cet épisode ne devrait en rien affecter le bon esprit de coopération qui règne entre Bruxelles et Rabat ni conditionner le futur de leurs relations. 

Amal Baba Ali, DNC à Séville / Les Inspirations Éco


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