Publicité: le déficit de la Data sur le marché marocain (VIDEO)
TABLE RONDE / INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES. Le groupe Horizon Press a organisé, dans ses locaux, une nouvelle table ronde, consacrée aux investissements publicitaires de l’année 2022.
Les invités pour ce débat: Ibtissam Bennani, DGA Massmedia, Nasma Rherras, General manager de WB media Maroc, Ilham Bensouda, DG-MIM et Aissam Fathya, DG Kenzmedia.
Si dans les économies mieux structurées et plus développées, le handicap de la Data est moins présent, au Maroc, cet outil de prise de décision dans l’industrie de la publicité est plutôt problématique.
Certes, «aujourd’hui, au Maroc, on est bien logé. Nous avons un certain nombre de datas qui existent, aussi bien pour la radio que la télévision. À l’échelle africaine, le Maroc est le deuxième pays ayant des outils de mesure d’audience les mieux sophistiqués derrière l’Afrique du Sud. En parallèle, pour mesurer l’effet généré par la publicité, on gagnerait à parfaire le croisement des données pour un calcul plus précis (en termes de mémorisation ou de changement d’attitude ) de nos campagnes publicitaires», explique Aissam Fathya, DG Kenzmedia.
«En plus de l’atomisation des médias et de la situation d’oligopole, il y a un déficit de data dans le marché de la publicité au Maroc. Je prends le cas de cette PME qui, en faisant appel, il y a quelque années, à une régie télé, devait s’acquitter d’un montant de 120.000 DH. Un montant que le patron de la PME en question jugeait exorbitant compte tenu de la population ciblée. Aujourd’hui, cette même société peut débourser 7 MDH sans broncher puisque nous sommes, désormais, en mesure, avec la data, de lui démontrer les vertus et les retombées d’investissement publicitaire», a-t-il ajouté.
Lorsque l’on fait une campagne dont l’objectif est d’agir sur un comportement, qui nous conforte dans nos choix, il est important que l’on puisse quantifier cet impact. L’utilité d’avoir une data de qualité à ce propos, ce qui n’est pas l’apanage des médias, suppose que les différents acteurs puissent travailler ensemble. Cela permettra à l’annonceur ou à celui qui veut investir dans la publicité d’avoir un bilan précis et un retour sur investissement plus détaillé. Le retour sur investissement varie du relationnel au gain de parts de marché.